François Speich et l’aquarelle, par Paul MAGENDIE
François Speich donne à l'aquarelle de paysage une contribution énergique où la touche concise sait dire avec simplicité l'espace et la lumière. Dans la facture visible, les tâches aqueuses de son expression, presque jetées nonchalamment, nous plongent dans une impression de réel, une atmosphère, une température, là où il était à instant de sa vision.
À ce style enlevé s'ajoute un plaisir patent de la composition : ici le pan de mur d'une église obscurcit une large part de la page pour que cette bande qui reste devienne lumière, là deux trois arbres se juxtaposent horizontalement si simplement qu’on n’ose pas demander pourquoi.
Technique trop souvent délaissée pour sa connotation désuète, François Speich rend à l'aquarelle ses lettres de modernité. Il ne le fait pas explicitement ou de manière démonstrative par le choix des sujets, mais sensiblement dans une manière qui sent l'actuel, pas reporter ni provoquant, mais simplement d'aujourd'hui.
Une œuvre qui vient du plaisir.
François Speich et l’aquarelle, par Paul MAGENDIE
François Speich donne à l'aquarelle de paysage une contribution énergique où la touche concise sait dire avec simplicité l'espace et la lumière. Dans la facture visible, les tâches aqueuses de son expression, presque jetées nonchalamment, nous plongent dans une impression de réel, une atmosphère, une température, là où il était à instant de sa vision.
À ce style enlevé s'ajoute un plaisir patent de la composition : ici le pan de mur d'une église obscurcit une large part de la page pour que cette bande qui reste devienne lumière, là deux trois arbres se juxtaposent horizontalement si simplement qu’on n’ose pas demander pourquoi.
Technique trop souvent délaissée pour sa connotation désuète, François Speich rend à l'aquarelle ses lettres de modernité. Il ne le fait pas explicitement ou de manière démonstrative par le choix des sujets, mais sensiblement dans une manière qui sent l'actuel, pas reporter ni provoquant, mais simplement d'aujourd'hui.
Une œuvre qui vient du plaisir.

François Speich Peintures


Qui est-il ?
Tôt passionné par le dessin et la peinture, François Speich a suivi des études scientifiques (Ancien Elève de l’Ecole Polytechnique, Ecole nationale des Ponts et Chaussées).
Dans ce cadre, il a suivi les cours de dessin de Pierre Guyénot, Grand Prix de Rome et professeur de dessin à l’Ecole Polytechnique.
Il a ensuite complété sa formation artistique en étudiant l’aquarelle avec François Oberfalcer, peintre et graveur d’origine tchèque, le modèle vivant aux Arts Décoratifs avec le sculpteur Jean-Claude Athané, enfin l’acrylique et l’huile avec Joseph Ghin, peintre belge.
Figuration ou abstraction ?
Ses œuvres appartiennent à l’un et l’autre des courants.
Sa conviction ?
Sa conviction est que la figuration, au sens d’une représentation de la ou d’une réalité, est un leurre.
Kandinsky explique qu’une forme n’est reconnue par un enfant qu’à la suite de son apprentissage, qui lui fait dire qu’il voit par exemple une chaise. La première fois que l’enfant voit une chaise, il ne sait pas ce que c’en est une, il l’apprend.
L’abstraction, ou la non figuration, est l’utilisation d’objets a priori non identifiés, et que le regard approfondi découvre et apprend à connaître.
Mais la figuration elle aussi est bien souvent un ensemble d’objets, de taches, sans rapport avec une réalité, mais dont l’assemblage nous fait penser à quelque chose de connu.
Ses peintures, figuratives ou non, ont quatre points communs.
Trois sont formels, la composition qui équilibre l’image, la lumière et enfin la recherche d’harmonies des couleurs.
Le quatrième est qu’elles sont toujours le fruit d’une rencontre et d’une émotion ; dans les peintures figuratives, avec un paysage ou un modèle, toujours peints sur le vif, dans l’instant, sans reprise postérieure afin de préserver intacte l’émotion du moment.
Dans les peintures non figuratives, la rencontre avec un ou des objets graphiques qui se forment spontanément sur la toile, et qui deviennent le sujet d’une rencontre intérieure, plus spirituelle et réfléchie
Ses œuvres sont présentes dans des collections privées en France, en Italie, en Suisse...
François Speich peignant, gouache de son ami François Oberfalcer.
